Conférence organisée par l'UTL32 et animée par Laurent Mauras, historien et professeur d'histoire.
Dans la moiteur d'une journée torride qui s'achève, Jean Jaurès, attablé à sa place familière du café du Croissant, la "cantine" des journalistes, à l'angle de la rue Montmartre, finit de dîner. La nuit est tombée, ce 31 juillet 1914, mais il fait encore si chaud que l'on a laissé ouvertes les fenêtres du café. Jaurès tourne le dos à l'une d'elles, un dos large et puissant. Entre la rue et lui, il n'y a qu'un rideau. Il est 21h40.
Tout à coup, une main soulève le rideau qui, derrière Jaurès, oscillait de façon à peine perceptible. Une main qui tient un revolver. Deux coups de feu claquent, à une seconde d'intervalle. Jaurès s'affaisse sur la table, doucement, comme s'il s'endormait. Aussitôt, dans le café, un cri suraigu, celui d'une femme.
Question : qui a tué Jaurès ? Il sera facile d'y répondre.
Autre question : pourquoi a-t-on tué Jaurès ? Cette fois la réponse sera moins aisée.
Après avoir lu ce qu'ont écrit sur lui ses amis, ses adversaires, on mesure l'admiration qu'on lui porta, mais aussi la haine qui lui fut vouée. Il y a de la démesure, aussi bien dans l'admiration qui est de la vénération, que dans la haine qui souvent se révèle génératrice d'appels au meurtre.
Mais tous se rejoignent sur un point, la place qu'ils lui accordent : immense.
Date
| Jours | Horaires |
|---|---|
| Mardi | À partir de 14h30 |
Tarifs
| Tarif | Min. | Max. |
|---|---|---|
| Tarif unique | 10€ |